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nous voulons des coquelicots à Jouarre … et ailleurs!

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nous voulons des coquelicots à Jouarre … et ailleurs!
3 novembre 2019

les poissons sont aussi victimes des insecticides “tueurs d'abeilles”

 

Un article du Monde, daté du 3-4/11/2019. 
C'est plutôt logique, mais ça ne supprime pas le fait que cette situation soit tout à fait terrifiante!
En effet si on supprime les insectes dont se nourissent certains poissons, il y a toutes les chances pour qu'ils ne puissent pas survivre!

Autorisés dans les années 1990 par toutes les grandes agences réglementaires de la planète, les néonicotinoïdes sont devenus en quelques années les insecticides les plus utilisés en agriculture. Un quart de siècle plus tard, les études se succèdent qui documentent l’ampleur des dégâts environnementaux, souvent irréversibles, qu’ils ont provoqués. Et ce, non seulement sur les abeilles et les insectes pollinisateurs mais aussi, indirectement, sur l’ensemble des écosystèmes. 

Dans une étude publiée jeudi 31 octobre par la revue Science, des chercheurs nippons conduits par Masumi Yamamuro (université de Tokyo, service géologique du Japon) montrent, pour la première fois, que l’introduction des néonicotinoïdes peut précipiter l’effondrement abrupt de pêcheries lacustres, en rompant la chaîne alimentaire de l’écosystème aquatique.
Les chiffres sont impressionnants. L’introduction du premier néonicotinoïde (l’imidaclopride) dans les rizières de la préfecture de Shimane, en 1993, a signifié pour les pêcheurs du lac Shinji un effondrement radical des captures de deux espèces commerciales importantes : l’anguille japonaise (Anguilla japonica) et un poisson très consommé sur l’Archipel, le wakasagi (Hypomesus nipponensis).

Avant 1993, on capturait en moyenne 240 tonnes annuelles de wakasagi dans ce grand lac du sud-ouest du pays, contre 22 tonnes dans les années suivantes, soit une baisse de plus de 90 %. De même, les prises d’anguilles sont brutalement passées d’un peu plus de 42 tonnes par an en moyenne avant 1993, à moins de 11 tonnes par an ensuite. Soit une chute de 75 %.
Pour établir le lien entre l’introduction des néonicotinoïdes et l’effondrement de la pêcherie de Shinji, les chercheurs japonais ont analysé plus de vingt ans de données issues de la surveillance de la qualité des eaux du lac ainsi que des cours d’eau qui l’alimentent après avoir traversé les rizières alentour.

En particulier, ils ont mesuré les teneurs en imidaclopride et ont pu suivre l’évolution d’abondance des petits organismes aquatiques (larves d’insectes, crustacés et autres invertébrés) qui peuplent le lac et qui forment l’un des socles de la chaîne alimentaire de son écosystème. Ces organismes sont très vulnérables à l’action des néonicotinoïdes. Pour les chercheurs, « la réduction d’abondance de ces nombreuses espèces benthiques et pélagiques ne peut être expliquée par d’autres facteurs », que le recours à ces pesticides.

La réponse de l’écosystème à l’introduction de l’imidaclopride a été « importante et incroyablement rapide », écrit, dans un commentaire publié par Science, l’écologue Olaf Jensen (université Rutgers, New Jersey), qui n’a pas participé à ces travaux. « Les pesticides néonicotinoïdes ont été utilisés pour la première fois en 1993 dans les rizières environnant le lac Shinji, ajoute M. Jensen. Les arthropodes aquatiques se sont effondrés cette même année, rapidement suivis par les espèces de poissons qui s’en nourrissent. »

Le lien de causalité entre la disparition des invertébrés aquatiques due aux néonicotinoïdes, et l’effondrement des stocks d’anguilles et de wakasagi est validé par le fait qu’une autre espèce, qui ne se nourrit pas d’invertébrés mais de microalgues, n’a pas été affectée au cours de la période étudiée.

 […]

Le cas bien documenté du lac Shinji pourrait en réalité être très répandu, mais « le problème est qu’on ne voit pas les problèmes si on ne fait pas de recherche », ajoute le chercheur américain (Olaf Jensen (université Rutgers, New Jersey)« Le riz est l’une des trois principales céréales cultivées dans le monde, précise-t-il. Les semences de riz enrobées de néonicotinoïdes sont largement utilisées et plus de 90 % du produit utilisé en enrobage finit dans le sol ou dans l’eau. »

[…]

 

 

 

 

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